mardi 21 mars 2017

Effet miroir

Depuis tout temps, nous traversons les mondes, nous passons d’un corps à un autre afin de comprendre ce qu’est la vie, ce que nous sommes profondément, notre lien au plus profond de nous-mêmes avec tout ce qui nous entoure, et nous continuons dans cette grande avancée de la vie, améliorant sans cesse nos créations.
Trouvant après chaque vie, un peu plus de consciences, un peu plus de lumière et maitrise de celle-ci en nous et en nos corps.
Après maintes vies, dans tous ces divers plans, dans tous ces mondes différents de fonctionnement différents, une chose restait :
Notre lumière originelle.
Elle traversa ainsi différents mondes, qu’elle créa à son image, dans sa conscience du moment, se fragmentant pour continuer les expérimentations dans tous les coins de ces propres créations, apprenant de celles-ci un peu plus chaque jour d’elle-même et de son pouvoir de création.
Dans le passé, nos âmes ont connu des mondes, ou nous étions reliés les uns aux autres, soit par la pensée, expérimentant dans des corps individuels les mêmes pensées mise en action, comme dans les mondes de la conscience collective, ou soit par notre cœur en reliance les uns avec les autres, unis à la conscience divine comme dans les mondes de la conscience universelle.
Dans ces expérimentations, même avec un corps individuel, nous étions un.
Relié à l’autre, aux autres, par cette unité. Ainsi l’autre était l’image de nous-mêmes, notre double, notre reflet, nous étions dans la conscience de regarder l’autre pour nous voir nous-mêmes, ne sachant pas encore que nous étions différents.
Ainsi depuis tout temps nos âmes, fonctionnent sur ce principe de miroir en elle, avec les autres, et au sein de nos corps.
Jusqu’au jour ou elle demande à expérimenter son individualité dans sa totalité, qui va l’amener à expérimenter les mondes de dualité.
Dans ce monde de dualité, il lui faudra découvrir durant plusieurs vies sa propre lumière, par ces actions, ces choix, ces créations et ces diverses facettes d’elle même , loin de cette unité, loin de la reliance avec les autres et l’univers.
Par nos expérimentations en ce plan, nous avons continué de créer en fonction de notre conscience de l’instant, créant toutes les facettes que nous avions besoin de comprendre de nous-mêmes et de la création.
Ainsi, par notre conscience passée, l’autre restait encore le reflet de nous-mêmes, nous regardions l’autre comme si il était notre image, notre reflet, ne comprenant pas d’un coté pourquoi nous le trouvions si différents de nous-mêmes, alors que profondément nous savions que notre origine était commune.
Ainsi notre âme continuait de se chercher dans l’autre, de chercher son reflet dans l’autre, de voir qu’elle image l’autre pouvait lui donner d’elle-même, et en pensant profondément que l’image que lui reflétait l’autre était ce qu’elle était.
C’est pour cette raison qu’au sein de nos corps, nous avons créé aussi divers personnages, diverses images d’une partie de nous-mêmes, utilisant telle ou telle image pour que l’autre nous aimes, nous regarde et nous voit.
Autant nous avons fragmenté notre lumière, autant nous fragmentions ce corps, afin d’aller au bout de nos expériences, et d’essayer d’avoir toujours un plus beau reflet de nous-mêmes au travers des yeux de l’autre.
Prenez un miroir.
Comment est fait le miroir dans lequel nous nous regardons chaque jour, pour s’habiller, se coiffer….
Pour fabriquer un miroir, il faut une simple vitre et mettre derrière celle-ci, un fond noir, pour que la vitre reflète une image extérieure.
Ainsi, nous avons créé dans nos corps, ces mêmes personnages, l’un de l’ombre, l’autre de la lumière, pour garder se mécanisme de reflet des uns envers les autres.
Ainsi, nos âmes sont restées dans la conscience de ce jeu de miroir et de reflet, et continu pour la plupart de se mettre dans l’ombre, pour permettre aux autres de voir le reflet d’eux-mêmes, afin de faire évoluer l’ensemble.
Par cet amour infini que nous relie tous, nous jouons tous ce jeu de miroir, changeant notre reflet en fonction des besoins de l’autre, nous mettant de plus en plus dans l’ombre afin de donner à l’autre une image, et continuant d’attendre de l’autre qu’il nous donne la notre.
Mais si nous mettons un fond noir derrière une vitre, cette vitre est t’elle à même de laisser passer la lumière, cette vitre peut ‘elle refléter les couleurs infinies de cette lumière sous ces différents aspects : en aucun cas.
Prenez une vitre, faite passer le soleil à travers, que voyez vous, les couleurs de l’arc en ciel, toutes les facettes de cette lumière pure.
Prenez toutes ces différentes facettes et retournez les face à cette vitre vous obtenez la lumière pure.

Ainsi par ce jeu de miroir au sein de nos corps et de nos âmes, nous ne donnons qu’une fausse image à l’autre, nous alimentons la dualité entre l’ombre et la lumière, ne donnant jamais à l’autre l’image de ce qu’il est vraiment : toutes ces facettes qui en finalité ne font qu’une.Et n’arrivant toujours pas à obtenir le véritable reflet de nous-mêmes.
Cherchant désespérément en nos cœurs et nos corps un reflet qui nous semble acceptable de nous et de l’autre, nous n’arrivons pas à nous aimer, et à aimer l’autre.

Comment cela serait-t-il possible, aucun de nous en gardant ce jeu de miroir ne peut émaner à l’autre ce qu’il est réellement.
Si nous cessions de jouer ce jeu, la dualité ne serait plus.
Même si nos vitres restent encore sales, avec des taches, nous sommes ce que nous sommes, mais pour une fois nous pouvons nous accepter tel que nous sommes, avec nos taches, nos faiblesses, nos forces, et nettoyer chaque jour un peu plus cette vitre afin qu’elle devienne la plus pure possible. Nous nous voyons enfin nous-mêmes, nous voyons notre lumière et ces facettes,ainsi que celles de l'autre, et apprenons à rendre ces facettes de plus en plus pures afin de récréer en nous et autour de nous la lumière pure.
Cessons ainsi ce jeu de miroir, je ne suis pas ton reflet, tu n’es pas le mien, tu es toi, je suis moi, nous allons vers le même but, rendre nos propres facettes de plus en plus pures, mais acceptant nos différences, nos impuretés, et comprenant profondément que l’autre nous aimes car il est lui et je suis moi, nous donnant plus mutuellement un reflet qui n’est pas nous.
Ainsi plus besoin du regard de l’autre, plus besoin d’attendre de lui une bonne image, qu’il ne pourra jamais nous donner, et nous non plus.
Restons ce que nous sommes, une simple vitre, montrant ainsi réellement ce que nous sommes en laissant passer et refléter la lumière et non l’autre.
Si nous cessons de jouer ce rôle perpétuel de miroir, en nos personnalités en nos âmes, nous arriverions enfin à nous voir nous mêmes tel que nous sommes, ni plus ni moins et acceptant enfin ce que nous sommes et ce que l’autre est.
Ainsi toutes les âmes incarnées ou désincarnées pourraient enfin voir véritablement qui elles sont et s’aimer, en acceptant chaque facette d’elles mêmes, et en acceptant celles des autres.
Par cette conscience, plus besoin non plus de créer des masques en nos corps, plus besoin de les créer pour attendre une belle image de nous-mêmes dans le regard de l’autre. Plus besoin d’essayer d’être ce que l’autre attends de nous pour lui refléter une belle image de lui-même et qu’il nous aime.
Sans ce jeu de miroir, nous ne pouvons que nous aimer, car nous voyons réellement que nous sommes les facettes de cet amour pur, déjà tel que nous sommes.
Ce simple changement d'attitude et de conscience de quelque chose qui n'a plus lieu d'être à cet instant pourrait véritablement nous faire avancer à grand pas en nos cœurs, et nous aider enfin à le mettre dans la matière. 

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